A l’issue de sa rencontre hier avec président de Reew mi et initiateur de la plateforme «Sénégal 2017» qui regroupe les élus de l’opposition, l’ex-conseiller spécial du Pré­sident Macky Sall, Mou­barack Lô promet d’élire Idrissa Seck en 2017.

Le nouveau front contre le régime en place dénommé «Sénégal 2017» prend forme dans le cabinet de Idrissa Seck. Cette plateforme, qui regroupe les nouveaux élus de l’opposition victorieuse à l’issue des élections locales du 29 juin 2014, élargit ses bases et pêche dans les eaux du Palais. En effet, au terme d’une rencontre hier avec l’initiateur de «Sénégal 2017», Idrissa Seck, l’ex-directeur de cabinet adjoint du président de la République, Moubarack Lô, a décidé de rejoindre les rangs. Mieux, au sortir de leur entrevue, l’ex-membre du cabinet présidentiel promet d’élire Idrissa Seck en 2017 s’il présente sa candidature. 

Le président de la République a, depuis les Etats Unis où il se trouve, avoué avoir mis sous le coude des dossiers judiciaires concernant des dignitaires du régime d'Abdoulaye Wade. Moustapha Diakhaté, qui trouve la phrase de Macky Sall malheureuse, indique toutefois que le chef de l'Etat subit des pressions de toutes sortes.

"De mon point de vue, c'est une phrase malheureuse", a dit le président du groupe parlementaire BBY, dans un entretien avec nos confrères de EnQuête.

Les premiers pas d’une sainte alliance sont en train d’être posés par Idrissa Seck et Aïda Mbodj. En atteste cette poignée de mains immortalisée par Actusen.com entre le Président du Conseil départemental de Thiès et la Présidente du Conseil départemental de Bambey. L’un est chef de file de “Rewmi”, l’autre est Présidente du Mouvement “And Saxal Liguey”.

Le premier a douché les derniers espoirs de la fratrie de ministres, députés et Directeurs généraux de la capitale du Rail, au soir du 29 juin 2014 ; l’autre avait fini, au moment, de ranger les cercueils de son propre frangin, député Papa Mbodj, et des anciens ministres Mor Ngom et Papa Diouf. 

En réponse à la décision de Taïfour Diop, Premier président  de la Cour d’appel de Saint-Louis, invalidant sa victoire à Podor, Aïssata Tall Sall et ses avocats ont convoqué hier la presse pour faire un procès acerbe au haut magistrat. Loin de rendre les armes, ils décident de porter le combat devant la Cour suprême.

Me Aïssata Tall Sall ne compte pas se faire déboulonner  dans  «sa» mairie. Taïfour Diop, Premier président de la Cour d’appel de Saint-Louis, ne savait pas qu’il allait s’attirer les foudres du maire de Podor en invalidant sa victoire. En conférence de presse hier, Aïssata Tall Sall et ses avocats ont prononcé un réquisitoire acerbe à l’encontre du haut magistrat. Avec une voix empreinte de furax, Me Massokhna Kane déplore : «Aujour­d’hui, on assiste à l’écriture d’une page sombre de l’histoire du Sénégal. Le juge Taïfour Diop ne mérite pas ce titre de juge. Avec cette forfaiture qu’il a commise, je ne peux que l’appeler par son nom : Taïfour Diop.» 

Depuis que le président de la République a émis le choix de réduire son mandat par voie référendaire, les opinions des acteurs politiques, favorables ou défavorables par rapport à la question, pleuvent. Thierno Bocoum, en ce qui le concerne, déplore le retard accusé par Macky Sall pour respecter sa promesse avant de s'interroger sur l'opportunité du référendum opté par le chef de l'Etat.

"Notre conviction est qu'en promettant au peuple qu'il (Macky Sall, ndlr) allait réduire son mandat de sept à cinq ans, il ne pouvait expliquer cette posture péremptoire qu'à travers une majorité parlementaire en vue et qui ne rechignerait pas à lui faire passer cette promesse par la même procédure qui avait abouti à l'allongement de la durée du mandat à sept ans", a dit Thierno Bocoum. Il considère que "le choix du référendum avec le coût important que cela implique, dans un tel contexte de morosité économique, est quand même bizarre d'autant plus que l'enjeu référendaire est inexistant". 

C’est un Idrissa Seck, visiblement bien reçu par le Khalife Général des Mourides, qui s’est adressé à la presse, ce vendredi à Touba. Et ce fut encore un cinglant réquisitoire à l’encontre du Président de la République et de son régime. Le patron du parti Rewmi venu présenter ses condoléances à Serigne Sidi Mokhtar Makhtar M'backé, suite au rappel à Dieu de Sokhna Gass Diakhaté, a profité de l’occasion pour signaler à la face du monde que le Sénégal est guetté par une famine qui a fini d’installer ses tentacules dans plusieurs localités du pays. 

Alors que le verdict de la cour d’appel de Saint Louis invalidant la victoire de Me Aissata Tall Sall à la mairie de Podor vient de tomber, cette dernière a  précisé qu’elle comptait attaquer le verdict devant la Cour Suprême. « Le recours n’est pas fini, j’ai demandé à mes avocats d’introduire un appel à la Cour Suprême. Le dossier est transféré à Dakar et je suis convaincue d’être rétablie dans mes droits » dira-t-elle sur la RFM. 
Et l’avocate socialiste d’ajouter « Je suis et je reste maire de Podor tant que le recours n’est pas vidé et j’en appelle à la sérénité auprès de tout le monde et nous attendrons que la Cour Suprême se prononce ». 

  Qu’il nous soit permis de commencer par un bref rappel, qui devrait nous permettre de nous rendre compte que la controverse actuelle sur les questions de la réduction de la durée du mandat présidentiel est en réalité un faux débat.
Les Assises nationales avaient conclu à la nécessité d’entreprendre des réformes institutionnelles propres à consolider notre jeune démocratie et avaient élaboré dans ce sens une «Charte de la gouvernance démocratique», endossée entre les deux tours de la dernière élection présidentielle par notre actuel Chef de l’Etat, alors candidat.