Si à Ziguinchor ce sont les cultivateurs de champs aux alentours de l’aéroport qui constituent le danger, à Kolda par contre, les engins hippomobiles, les usagers de charrettes à dos d’âne, le bétail, attirent l’attention du visiteur dans le périmètre aéroportuaire et, en particulier, sur la piste d’atterrissage.
Le passage fréquent du bétail sur la piste et son état cahoteux ont fini d’accentuer la problématique de la sécurité dans ces aéroports. Kolda ne dispose pas jusqu’ici d’un balisage pouvant permettre aux avions d’atterrir et de décoller à tout instant. C’est un terrain d’atterrissage qui sert d’aéroport dans cette région, selon un pompier rencontré dans les lieux.
En dépit de la retouche qu’elle a subie dans le cadre du programme spécial Indépendance à Kolda, la piste d’atterrissage de l’aéroport Saré Bidji demeure encore un véritable danger pour les avions. Elle est ainsi quotidiennement fermée avant le crépuscule et en cas de perturbations atmosphériques. L’inexistence de clôture tout autour du périmètre aéroportuaire et la proximité du village de Saré Bidji sont autant de facteurs de dangers quand on évoque la situation des aéroports de l’intérieur. En sus de ces facteurs, il y a également la sempiternelle équation de la longueur des pistes à Kolda et à Tambacounda. Ce qui rend difficile les manœuvres lors des atterrissages dans ces aéroports. Elles se font de façon brutale avec tout ce que cela comporte comme risques.
Seydou Prosper SADIO
Source Le Soleil