Abdoulaye Wade, un manipulateur unique dans son genre
Les propos discourtois de Abdoulaye Wade à l’encontre du Président de la République, Monsieur Macky Sall, témoigne encore une fois de la volonté d’un homme dépaysé qui essaie de rallier les populations sénégalaises à sa cause personnelle qui est la libération de son fils, Karim Wade. Comme il a eu à le faire lorsqu’il était à la tête du pays, Abdoulaye Wade pense que la justice est un moyen de coercition que le président de la République peut user et abuser à sa guise pour condamner et blanchir qui il veut, sans une autre forme de procès. Il ne réalise toujours pas que le Sénégal a changé de mains et qu’il est en train d’être gouverné selon les principes de l’Etat de droit. Ce qui laisse entendre qu’en aucune manière, le président Macky Sall ne peut s’immiscer dans les affaires pendantes devant la justice.

On est entré, sans aucun doute, dans le dernier tournant du procès opposant l’Etat du Sénégal à Karim Wade et Cie. A la suite du procureur spécial, près la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI), les avocats de l’Etat ont demandé que l’article 34 du code pénal soit appliqué à Karim Wade. Cet article interdit, en tout ou en partie, l’exercice de droits civiques comme le vote ou l’éligibilité. Une requête qui peut amener à penser que le fils d’Abdoulaye Wade est devenu un adversaire politique redoutable que l’on cherche à écarter de joutes électorales futures.
A se demander si on est toujours dans le débat politique. Surtout lorsque l’on s’autorise à parler des origines des personnes, de leurs familles, de leur père, de leur mère, bref, d’un passé propre à chaque individu et dont certains traits sont confondus ou même tus par décence, au profit du vivre-ensemble auquel nous nous sommes tous engagés, en tant que citoyens d’une nation. 
Il n’est pas convenable, pour un citoyen nanti d’esprit hautement républicain, de parler d’une affaire encore pendante devant la justice, à fortiori, de faire le procès d’un procès en cours. Voilà pourquoi, un chroniqueur chroniquement imbu de respect pour l’institution judiciaire, s’astreint au laconisme. A contrario, il est lui est loisible d’être loquace sur les facettes qui ont frappé les observateurs ou les péripéties qui ont peiné beaucoup de personnes indissociables du peuple au nom duquel le droit est dit ; et la justice est distribuée. Du coup, les deux débats sur l’existence ou l’inexistence, la légalité ou l’illégalité de la CREI, relèvent de la casuistique, et sont volontiers laissés aux orfèvres du droit ou aux jésuites des lois. Focus sur les faits qui ont marqué – et de quelle manière ? – les longs mois du procès de l’ancien ministre d’Etat et non moins fils du Président Abdoulaye Wade. 

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