Vue d’ensemble de la ville de Gao
© AFP/Archives
BAMAKO – Des islamistes ont tiré lundi matin des obus sur Gao, principale ville du nord du Mali, a annoncé à l’AFP un responsable du commandement de l’armée malienne dans la ville, sans pouvoir préciser s’il y avait des victimes.
Les islamistes ont lancé de loin des obus sur la ville de Gao. Pour le moment, je ne peux pas dire s’il y a des victimes ou pas, a déclaré à l’AFP ce responsable de l’état-major de l’armée malienne à Gao sous couvert d’anonymat. Cette information a été confirmée par des témoins.
Des troupes ont été tout de suite dépêchées vers l’endroit d’où venaient les tirs d’obus, a ajouté la même source.
En effet, au cours du weekend, six Toyota avec des combattants du MNLA lourdement armés ont fait leur entrée dans la ville de Kidal. Ils se sont dirigés vers le gouvernorat pour tirer des coups de feu en l’air provoquant une situation de panique dans la ville. Ces détonations ont duré quelques instants avant de baisser d’intensité. Selon une source sécuritaire, il s’agissait de coups de sommation, l’armée s’est bien comportée et n’est pas tombée dans leur provocation. Cependant, il faut signaler que l’arrivée de ces renforts du MNLA et leur présence à proximité du Gouvernorat, le symbole même de l’Etat malien gardé par les forces armées maliennes, n’est plus ou moins qu’une déclaration de guerre. L’armée a fait le rappel de ses troupes et se trouve en état d’alerte, nous a-t-on signalé.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) aurait donné 48h au chef de l’ex junte, le général Amadou Aya Sanogo, pour quitter Kati, apprend-t-on de certaines sources. Si cette information s’avère fondée, elle vient apporter une preuve supplémentaire de la détermination affichée par le président IBK de prendre en main la réorganisation des forces armées et de défense au sein desquelles il (IBK) entend résolument imposer l’ordre, la discipline et le respect de la hiérarchie. C’est dans une récente adresse à la nation qu’il a déclaré avec une certaine fermeté son intention de combattre le désordre et à la chienlit qui s’est installé au sein des forces armées maliennes depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui a vu Kati devenir la principale base du Cnrdre et de son chef.
