De retour du Togo, le président de la république, Ibrahim Boubacar Kéita, nous a fait l’honneur d’accorder sa toute première interview imaginaire à la presse privée malienne. Dans cet entretien exclusif avec le président Kéita, nous abordons les questions relatives au statut d’ancien président du général Sanogo et à ses déboires judiciaires, ainsi qu’à la levée des mandats d’arrêt, la situation de Kidal, etc.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta (c) Afp
Le Guido : Bonjour monsieur le Président, merci d’avoir accepté cet entretien.
Président Ibrahim Boubacar Kéita : Haouzou Bilahi minal Cheitane razime, Bissimilahi rahamane rahime. Je suis à votre entière disposition pour répondre à toutes vos questions.
Merci, monsieur le Président. Cette disponibilité vous honore. Il y a en effet quelques questions qui turlupinent nos lecteurs et beaucoup de vos compatriotes. Nous osons espérer que vous leur répondrez sans langue de bois.
La paix est bien fragile dans le nord du Mali. Vendredi 8 novembre, un affrontement a opposé des combattants rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) à des soldats de l’armée malienne et des Nigériens de la Minusma, la force de l’ONU au Mali. L’échange de tirs a eu lieu sur le site de la foire hebdomadaire d’Egazargane, dans la région de Gao, entre Ménaka et la frontière nigérienne. Le calme est revenu depuis.

Alors que la justice le réclame à cor et à cri, le Général Amadou Haya Sanogo est en train d’être couvert par la présidence de la République de privilèges qui feraient envier les anciens chefs d’Etat démocratiquement élus qui se sont succédé à la tête du pays depuis les événements du 26 mars 1991.