Sénégalais de la diaspora : les difficiles rapports avec ceux qui restent au pays
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Vivre à l’étranger – dans un pays « développé » – est un rêve pour beaucoup de jeunes Sénégalais. Mais une fois partis, leurs rapports avec ceux du pays sont parfois difficiles : mythe de l’Occident et de ses richesses pour les uns, obligation de montrer sa réussite pour les autres, tout se complique.
Le mythe a la peau dure. Partir en Occident est symbole de réussite et il faut le faire croire à ceux que l’on a quitté. Alors, même si l’on a galéré et qu’il a fallu se battre, il faut susciter l’admiration et montrer que le rêve est devenu réalité. Et en rentrant au pays, on porte des habits neufs, achetés la veille, juste pour montrer qu’on a réussi.
La Commission Internationale des Droits de l'Homme va se réunir du 02 au 27 Mars 2015 dans la capitale helvétique(Genève). Une rencontre qui, traditionnellement, enregistre un important ballet de chefs d'Etat et de gouvernement de pays membres de l'Organisation des Nations unies(ONU). Mais, celui qui risque de voir rouge lors de ce rendez-vous mondial, c'est bien le président de la République du Sénégal, Macky Sall. Tant les souteneurs du prisonnier le plus célèbre de Rebeuss sont déterminés à lui accueillir glacialement.
Des femmes de la diaspora, membres de la coopérative d’habitat «Une femme, un toit» ont visité mardi dernier, 23 décembre 2014, les chantiers de la cité Namora sise à Tivaouane Peulh. Elles ont pu constater sur place plusieurs dysfonctionnements comme le manque d’eau et d’électricité, mais aussi d’autres questions soulevées par les travailleurs des chantiers dont certains disent courir après leurs salaires depuis mars 2012. 
Monsieur Mankeur N'diaye, ministre des Affaires étrangères du Sénégal nous a accordé une grande interview au cours de laquelle il est revenu sur les questions de sécurité de notre continent abordées à Addis –Abéba, notamment sur Boko Haram et les dangers que cette secte fait planer sur l’Afrique de l’Ouest et surtout sur notre participation à la Minusma et notre engagement au Mali. A propos de celui-ci, Monsieur Mankeur Ndiaye souhaite que nos forces aient un mandat renforcé pour pouvoir se défendre face aux attaques des terroristes qui sont dans la bande du Sahel. Il a insisté pour rappeler aux africains que le Mali est un pays frère et que notre engagement auprès des populations de Gao et de Kidal est tout à fait naturel et coule de source. Il nous a aussi affirmé qu’une nouvelle diplomatie économique allait être mise en œuvre, et que partant, de l’ordre allait enfin être mis dans les délivrances de passeports diplomatiques. Entretien sans fard…
Malgré la crise financière, les envois de fonds de la diaspora et les flux d’investissement direct étranger (Ide) vers l’Afrique se sont poursuivis, avec des volumes relativement importants ces dernières années. Selon la Bad, les transferts de fonds sont en hausse de 5% et atteignent 65 milliards de dollars en 2013.
L’apport de la diaspora sénégalaise à la démocratie n’est pas négligeable. C’est ce que tente d’expliquer, dans les colonnes de l’Observateur, le politologue et journaliste Babacar Justin Ndiaye.