Mame Less Camara: « Idrissa Seck a quitté BBY pour se construire en tant que candidat »
Mame Less Camara a analysé le comportement actuel de Idrissa Seck. Et selon le journaliste- analyste politique, le leader de « Rewmi » a très tôt fait l’option de ne pas cheminer longtemps avec la coalition « Benno Bokk Yakaar ». Pour Mame Less Camara, l’ancien maire de Thiès est en train de se construire une réputation de principal opposant au chef de l’État.
Lors du message qu'il a délivré, à l'occasion du nouvel an, Me Wade a annoncé que le Congrès, tant attendu du Pds, aura lieu le 8 août prochain. Mais, d'ores et déjà, certains responsables libéraux, dont Serigne Mbacké Ndiaye, Mayoro Faye et Ndèye Gaye Cissé, jettent leur dévolu sur Karim Wade. 

Le discours de nouvel an du Président Macky Sall a ceci de particulier que cette fois, il a complètement éludé les grandes questions politiques de l’heure. A moins de deux années de la présidentielle de 2017, le quatrième président du Sénégal a fait le mort sur des sujets où il est particulièrement attendu aussi bien par la classe politique que le Sénégalais lambda : réforme des institutions, mandat présidentiel, Acte III, dialogue politique, reddition des comptes, Ofnac…Des questions sur lesquelles il s’était certes déjà prononcé mais qui cristallisent aujourd’hui encore l’attention de ses concitoyens.
Aussi symptomatique qu’elle parait, l’implosion qui menace la majorité présidentielle Bennoo Bokk Yaakaar n’est pas spécifique dans la vie des coalitions politiques au Sénégal. Portées sur les fonts baptismaux, pour la plupart, sur la base d’intérêts électoralistes, presque jamais programmatiques, les coalitions mises en place pour accéder au pouvoir ont toujours eu du mal à résister aux ambitions présidentielles des uns et des autres, au jeu de dupes ou autres manœuvres ourdies pour plomber les ailes de l’allié d’aujourd’hui mais ennemi d’hier. FAL 2000, CAP 21, FAL 2012, BBY… Des alliances «fourre-tout» et/ou « contre-nature» qui dominent le champ politique, de l’Alternance de 2000 à nos jours.
La candidature du Parti démocratique sénégalais à l'élection présidentielle de 2017 suscite la convoitise des responsables qui ne veulent pas assister à un parachutage. Aussi, les libéraux veulent-ils faire les choses dans les règles de l'art en annonçant, pour janvier, un appel à candidature pour la Présidentielle et un congrès, en août prochain.
Les coalitions politiques ont tendance à voler en éclats, en prélude aux échéances électorales, à cause non seulement d’une certaine frustration de la base qui ne se retrouve pas dans la cogestion du pouvoir, mais surtout de la montée des enchères au niveau des partis alliés, surtout représentatifs. De l’avis de Moustapha Samb, docteur en communication, non moins maitre conférencier à l’Ucad, depuis l’avènement des deux tours, les partis coalisés se livrent par ailleurs à des calculs pour un éventuel second tour.
DAKARACTU.COM -
Les invites répétées à se «déterminer», en perspective de 2017, adressées aux alliés dans la majorité présidentielle par le directeur de cabinet politique du chef de l’Etat, Mahmout Saleh, ne sont guère hasardeuses. Interpellé sur ces sorties qui mettent sens dessus sens dessous Bennoo Bokk Yaakaar, l’administrateur général de l’Apr, Pape Mael Thiam, comme le journaliste politique Yoro Dia ont pratiquement «dédouané» Saleh. Non sans que le second nommé n’y décèle un schéma muri et partagé avec le patron de l’Apr lui-même.