Seydi Gassama, président Amnesty international/Sénégal «Ousmane Sonko sera un prisonnier d’opinion si l’État...»
De l’avis du président de la section sénégalaise d’Amnesty international, la convocation du leader du parti « Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) au conseil de discipline de la Fonction publique va à l’encontre de la gestion sobre et vertueuse prônée par l’actuel régime. Interpellé par Sud quotidien sur l’audition avortée de l’inspecteur principal des impôts et domaines devant ce tribunal des fonctionnaires de l’État pour violation de son droit de réserve, Seydi Gasama a qualifié cette démarche des autorités de «tentative de liquidation professionnelle d’un prochain adversaire politique».

Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée) hier, Ousmane Sonko, le leader du parti politique dénommé Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (Pastef-les patriotes) s’est jeté dans l’océan de la découverte du gisement de gaz, au large des côtes sénégalaises. 
Oumane Sonko est suspendu de ses fonctions d’Inspecteur des Impôts. La mesure est, selon Libération de ce mercredi, la conséquence du rapport transmis par la Direction des Impôts et des Domaines (Dgid), sa hiérarchie. Un rapport qui, ajoute le journal, conclut que le leader de Pastef a violé son obligation de réserve, donc l’article 604 du Code des Impôts qui stipule, en gros, que les informations recueillies par les inspecteurs des impôts, dans le cadre de leur mission, restent confidentielles.