Terrorisme en Afrique de l’Ouest : la Cédéao donne de la voix
« Nous n’allons pas permettre que les avancées enregistrées au nom de nos populations soient remises en cause par les intérêts égoïstes et destructrices de certains d’entre nous ». C’est ce qu’a affirmé le président en exercice de la Cédéao, le Ghanéen John Dramani Mahama.
C’était ce vendredi dans le cadre d’un sommet d’urgence de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest tenu à huis clos au Ghana à propos des violences au Nigéria et au Mali. Après avoir rappelé que la Cédéao n’a pas attendu les Nations unies pour s’occuper des conflits du Liberia et de la Sierra Leone, John Dramani Mahama assure que l’organisation sous-régionale prendra ses responsabilités dans la situation qui prévaut dans ces deux pays. « Tout acte terroriste contre un Etat doit être considéré comme une attaque contre tous les Etats de la sous-région ouest-africaines » a fait savoir le président ghanéen qui précise que les vagues d’attaques auxquelles la Cédéao fait face aujourd’hui sont nouvelles.





Said Djinnit, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, a préconisé vendredi, à Dakar, une coopération internationale pour faire face au terrorisme, en faisant part de son indignation relative à l'enlèvement des 200 jeunes filles au Nigéria.
Le nord du Mali reste menacé par l’insécurité et l’instabilité politique, analyse Mathieu Pellerin, spécialiste du Sahel, neuf mois après l’opération Serval, l’intervention militaire franco-africaine.
Le groupe islamiste armé Boko Haram a revendiqué hier l'enlèvement de plus de 200 lycéennes mi-avril dans le nord-est du Nigeria, qu'il veut « vendre » comme « esclaves » et « marier » de force.