Sénégal - Forte consommation de drogue en milieu scolaire : Les élèves accros au chanvre
Il n’y a pas de statistiques officielles, mais les élèves ont succombé à la tentation du chanvre indien. Dans certains lycées dakarois, ils grillent leurs joints devant les portails de leurs établissements.
Comme si de rien n’était. Pis, le trafic s’instaure au vu et au su de tout le monde. Impuissante, l’administration essaie de mettre en place des garde-fous pour dissuader les potaches déjà accros à la substance. Conscients du danger, certains essaient de se remettre dans le droit chemin en retrouvant leur lucidité. Ce n’est pas toujours évident. Ceux qui ont déjà franchi la ligne rouge recherchent encore des issues dans un pays qui manque d’infrastructures curatives.
Le commissaire divisionnaire, Mame Seydou Ndour, directeur de l’Office centrale de répression du trafic illicite (Octris) du Sénégal, a évalué hier, vendredi 20 mars, à 23 tonnes la quantité de drogue saisie en 2014 soit plus du double des 11 tonnes incinérées en 2013. Le corridor malien reste l’un des passages les plus utilisés par les trafiquants. Mame Seydou Ndour s’exprimait à l’incinération de la saisie mensuelle de la région de Dakar.
Les agents de la Police judiciaire ont été informés par une source, de l'arrivée d'un camion en provenance du Mali, des semaines plus tôt. Ce camion de marque Renault VI immatriculé AF 6624 MB dont la caisse est de couleur verte, en provenance du Mali, transporte avec lui de la drogue soigneusement dissimulée dans un fond réduit d'un à trois mètres, selon la source de la police judiciaire. Qui ajoute que le lieu de débarquement est Petit M'bao et que la marchandise sera livrée à Youssoupha Dieng. Le convoyeur de la marchandise, le nommé Mouhamadou Coulibaly, doit livrer sa contenance dans la soirée du lundi 12 au mardi 13 janvier 2015 entre 21 heures et 05 heures du matin dans le périmètre de la forêt de Petit M'bao. 
L’Afrique reste une plaque tournante du trafic de drogue. L’Afrique du Nord demeure la sous-région où sont passées les plus grandes quantités de résine de cannabis. Selon des chiffres de l’Onudc, ces quantités ont augmenté.
L’info fait tressaillir de peur : Les Hlm hébergent le plus grand nombre de drogués dans la capitale. Les statistiques, fournies par la Coalition communautaire antidrogue des Hlm (Cocan), appuyée par les autorités sénégalaises et une Ong américaine spécialisée dans ce domaine, montrent que le mal est très profond : 83 % des jeunes âgés entre 15 et 19 ans touchent à la marijuana ou à la cocaïne. Sidérées par la situation, les populations s’engagent à inverser la tendance. Surtout que le quartier a été mis sur la liste rouge du ministère de l’Intérieur.
En Afrique, la production de drogue a augmenté en 2014. Au grand dam des Etats qui font face à un problème de santé publique. Comme d’autres pays du continent, le Sénégal tente de mettre en place des structures pour le traitement des toxicomanes. Seulement, les efforts restent énormes. Inquiétant !
Depuis quelques mois, des Agents de sécurité de proximité alimentent les pages des faits divers des quotidiens. Entre escroquerie, extorsion de fonds, trafic de drogue, ils sont rattrapés par des vieux démons qui sont réveillés par l’absence de formation, d’enquête de moralité ou la précarité. Inquiétant !
A l’exception de Serigne Diakhaté, les accusés Ndiaga Ka, Saly Diabang et Marie Angèle Gnima Diatta ont tous chacun un passé pénal pour des faits similaires à ceux pour lesquels ils comparaissaient hier devant la Cour d’assises.