Le retour de pèlerins sénégalais ayant déjà accompli le Hadj, le cinquième pilier de l’Islam est caractérisé, aujourd’hui, dans nos sociétés, par des mondanités insoutenables. Des dépenses exorbitantes sont notées lors de festivités organisées à l’intention des pèlerins. Pourtant, l’Islam est une religion qui interdit formellement le gaspillage. Cette pratique est contraire au sens même de ce pilier dans la mesure où, aussitôt le Hadj fini, place aux interdits.
Le Hadj est devenu, aujourd’hui, une grande occasion pour des musulmans de faire leur prouesse. Gage de prestige, le retour du pèlerinage est synonyme de plusieurs manifestations où ‘’Aladji’’ et ‘’Adja’’ (nouveaux titres des pèlerins et pèlerines) durant lesquelles les louanges de ces ‘’oudjadji’’ sont chantés. Seulement, c’est à se demander si ces gens connaissent vraiment ce pilier de l’Islam, en se sens que dans les faits et geste de derniers, l’amour matériel prime sur tout apparemment. Est-il donc possible de concilier ce fondement de l’Islam aux belles choses de la vie ?