Moly Kane, réalisateur sénégalais : «J’ai réalisé Muruna pour dénoner le sutura»
Que ressentez-vous après la projection, ce matin, de votre film au Ciné Burkina ?
C’est difficile de trouver les mots parce que ce film, je l’ai porté pendant 6 ou 7 ans. J’ai toujours pensé à le faire mais surtout à bien le faire. Heureusement, je l’ai réalisé avec une équipe de jeunes qui sont solides, avec des personnes qui ont été prêtes à me soutenir.


Ouvrage autobiographique, la “Philosophie Sauvage” revêt le visage d’un legs testamentaire puisqu’il répond au vœu de l’auteur de transmettre à ses enfants et petits enfants, un héritage mémoriel. Cela, à travers l’évocation du vécu d’un père, d’un grand-père, marqué par le Fouta de ses aïeux, mais qui pris par son travail n’aura pas eu le temps de les en imprégner. Aussi, si cette terre des ancêtres occupe une place centrale dans l’évocation de ses souvenirs, il se trouve toutefois que, voguant de ville en ville tel un nomade au gré des affectations de son fonctionnaire de papa, natif de Kayes, (dans l’ancien Soudan français, aujourd’hui République du Mali), Abdoulaye Elimane Kane ne découvrira le berceau familial qu’à l’âge de 10 ans, au terme d’une longue traversée de six jours. Embarqué dans le Bou El Mogdad glissant sur les eaux du fleuve pour rallier St-Louis à Saldé distant d’une centaine de kilomètres, il a enfin l’opportunité de matérialiser les images qui ont meublé sa tête durant toute cette période de son enfance. Et le voilà respirant à pleins poumons l’haleine si particulière du fleuve, chargée d’ odeurs de boue et de poisson frais.
La tournure «problématique et endémique» que prend certaines maladies qui sévissent en permanence dans la vallée du fleuve Sénégal et les profits que le Sénégal peut tirer des Tic, notamment favoriser la création d'emplois dans le secteur agricole en exploitant de manière «plus optimisée» les opportunités qu’ils offrent, ont été au menu d’une conférence organisée hier à Dakar par l’Académie national des sciences et techniques du Sénégal (Ansts), dans le cadre des rencontres qu’organise chaque dernier vendredi du mois.
La communauté catholique est entrée dans le carême depuis le mercredi dernier. Pour cette présente édition, placée sous le signe du mariage, dans le mandement de carême 2015, Monseigneur Théodore Adrien Sarr a lancé un appel à toutes les couches de la société pour une bonne cohabitation. Voici quelques recommandations pour la société.
Dans deux jours, les catholiques du monde entier seront en Carême, un temps de pénitence, de prière, de méditation privilégiée de la Parole de Dieu, de pardon et de partage. En effet, du mercredi 18 février, mercredi des Cendres, au dimanche 5 avril 2015, dimanche de Pâques, les fidèles catholiques vont observer ces 40 jours de «jeûne» et de «dévotion» intense.
Le Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel (CNRA) a servi une mise en demeure à la télévision privée sénégalaise Sen Tv pour diffusion d'éléments contraires aux valeurs fondatrices de notre société, dans sa nouvelle émission "Kawtef". Les séquences diffusées par cette émission, animée par le très éloquent et pertinent Pape Faye, sont jugées par l'institution dirigée par Babacar Touré comme étant aux antipodes des valeurs qui ont toujours sous-tendu la société sénégalaise. Mais, le seul hic que l'on constate, c'est que nos régulateurs ne tranchent pas de la même manière quant' aux manquements et autres incuries notées chez les médias sénégalais (privés et publics confondus). Depuis quelques temps, le pouvoir en place mène une pré-campagne en utilisant la télévision nationale. 
Le projet de réforme des daaras reste une préoccupation. Le réseau contre la corruption et pour la promotion de la bonne gouvernance (Anac) et le Réseau de promotion de la finance islamique (Rpfi), en collaboration avec la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), le Ministère de l’éducation nationale (Men), celui de l’Economie et des Finances (Mef) et la Banque islamique de développement (Bid), ont organisé la semaine dernière un atelier de deux jours sur le thème «Revue des projets de loi portant statut des daaras et du Waqf».
Le groupe scolaire Yavuz Selim expose depuis hier à la Place du souvenir où élèves et encadreurs rivalisent d’ardeur pour démontrer leur savoir et savoir faire dans toutes les disciplines scientifiques enseignées dans leur école.
La fête du Mardi Gras, antichambre du mois de Carême chez les Chrétiens, est une fête païenne qui est presque devenue légendaire au Sénégal. Le 17 février de chaque année, dans les établissements scolaires élémentaires, surtout dans le privé, les parents sont obligés de faire certaines dépenses pour payer des tenues traditionnelles à leurs enfants, cotiser à l’école pour les mets associés à la fête et payer les photos souvenirs. Si d’aucuns se sentent quelque fois « déplumés » compte tenu de la conjoncture, d’autres estiment qu’investir pour le bonheur des enfants n’a pas de prix
C’est au Centre ouest-africain de recherche (WARC) que le Professeur de philosophie Mamoussé Diagne a présenté hier mardi 10 février, 3 ouvrages. Le premier, «Critique de la raison orale. Les pratiques discursives en Afrique noire», n’est pas vraiment un inconnu puisque c’est un extrait de la thèse de Doctorat qu’il a soutenue il y a une dizaine d’années. Les deux autres s’intitulent respectivement « De la philosophie et des philosophes en Afrique noire », et « Le Preux et le Sage L’Epopée du Kayor et autres textes wolof ». Ce dernier texte est le plus récent des trois, puisqu’il date de l’an dernier. On y trouve une série de récits épiques ainsi qu’une autre consacrée à des entretiens qui concernent des figures aussi emblématiques que celle de Kothie Barma.